Bon il y a des choses comme cela que l’on ne s’explique pas :normalement le technicien orange m’avait dit ,réparation samedi ou en début de semaine et dimanche matin sonnerie du téléphone, incroyable …………tout fonctionne à nouveau youpi !!!!!
Pendant des années, je suis allée aux fêtes gitanes des STES MARIE DE LA MER, samedi j’ai reçu une carte d’une amie qui m’a dit : je pense à toi au pieds de la vierge noire et oui que de bons souvenirs !!!!!!
On connaît la légende de cette barque sans voile ni rames, chassée de Palestine après la mort du Christ, qui accosta le rivage camarguais. À son bord se trouvaient Marie Salomé, mère des apôtres Jean et jacques le Majeur, Marie Jacobé - selon saint jean la sœur de la Vierge , Marie-Madeleine, Lazare et sa sœur Marthe, ainsi que Maximin et Joseph d'Arimathie qui transportait le Saint-Graal.
Les avis divergent sur la présence de Sara la Noire à bord. Était-elle leur servante? Était-elle égyptienne? "Sara campait avec sa tribu en pleine forêt de pins parasols, à l'endroit où s'élève aujourd'hui Aigues-Mortes. Avertie miraculeusement elle courut vers la mer et, s'étant dévêtue, elle étendit sur les vagues sa robe qui la porta vers les saintes. Baptisée de leurs mains, elle les conduisit au temple païen où affluaient les grands pèlerinages de sa race." Il est plus vraisemblable que Sara appartenait à une tribu celto-ligure indigène, et fort probable que Marie Salomé et Marie Jacobé, restées pour évangéliser la région, aient transformé l'autel païen en oratoire chrétien.
À leur mort, très vite un culte se répandit avant que la construction de l'église-forteresse au XIIè siècle ne le confirme. Au XIVè siècle, le pèlerinage est déjà très populaire, notamment lorsque la célébration des saintes est fixée en 1343 au 25 mai pour la première et au 22 octobre pour la seconde. Il prendra une tout autre ampleur après 1448, quand les fouilles entreprises par le roi René sous l'autel de l'église découvrent les reliques des saintes femmes. Elles furent mises dans des châsses richement ornées et transportées dans la chapelle haute. C'est lui aussi qui fit creuser la crypte où les gitans étaient autorisés à vénérer Sara, leur patronne. Depuis cette époque, chaque 24 mai après-midi est consacré à la descente des reliques, lors d'une cérémonie chantée.
À l'aube du XXè siècle, le pèlerinage connaît un grand retentissement. Tous les grands hommes que comptent la Provence y viennent à commencer par les félibres et Mistral lui-même. On s'y rend en charrette, en carriole, voire à pied, sur les mauvais chemins de la Camargue. Les gitans, fidèles à leurs traditions, sillonnent les routes pour ce rendez-vous avec Sara-la-khali. Mais un premier événement va bouleverser la cité camarguaise. En 1892, le chemin de fer arrive enfin aux Saintes.
Dès lors, c'est par centaines que le train bondé amène les pèlerins. Folco de Baroncelli, extrêmement attaché aux traditions provençales, reste cependant le personnage incontournable de ce pèlerinage.
En 1904, le manadier de lAmarée, un mas proche du village, crée la Nocioun gardiano. Elle participera aux processions, montée sur ses chevaux blancs, bientôt suivie des Arlésiennes.
Les gitans, eux, sont toujours écartés de cette fête et ne peuvent entrer dans l'église des Saintes adorer Sara que par une porte dérobée. Baroncelli se bat afin que le culte de Sara soit reconnu par l'Église. Il obtiendra gain de cause, et le 24 mai 1935 se déroule la première bénédiction à la mer de la patronne gitane. Il faudra attendre un an de plus pour que l'évêque dAix précède et bénisse la procession.
L'engouement des gitans sera alors immense, et ils seront de plus en plus nombreux à se retrouver autour de Sara,
à l'habiller de vêtements colorés, de bijoux, et à manifester leur grande ferveur.
Aujourd'hui, la "mise en scène" imaginée avec sincérité par Folco de Baroncelli a donné à ce pèlerinage un impact touristique immense. Pour lui, il ne s'agissait que de rendre hommage à tout le "peuple gitan" et d'associer de manière plus étroite la Provence camarguaise à ce pèlerinage symbolique de l'évangélisation de nos terres et rivages.
2010